J’exerce dans un cabinet libéral à Cluses, en Haute-Savoie, où je suis associé à deux confrères. En plus de cette activité principale, je suis également praticien hospitalier public à temps partiel au CH Alpes-Léman (activité clinique, IRM cardiaque, écho de stress et astreinte). Enfin, via le Syndicat National des Cardiologues, je suis Président du syndicat départemental de Haute-Savoie et Président de l’Équipe de Soins Spécialisés en Cardiologie et Télémédecine « ESS Cardio+ AuRA ».

Les journaux de cardiologie et l’actualité syndicale évoquaient régulièrement la téléexpertise.  Au sein de mon activité libérale nous rendions déjà des avis à distance, plusieurs fois par semaines, par exemple sur des électrocardiogrammes. Comme cette activité n’était pas officialisée, il n’y avait ni traçabilité de l’acte dans le dossier médical, ni facturation.

Avec la téléexpertise, nous pouvions rendre cette pratique à la fois traçable et rémunérée.

C’est un confrère qui pratiquait des téléexpertises avec MonSisra qui m’a recommandé cet outil.
Nous avons démarré avec l’appui du GCS Sara qui nous a accompagné dans sa mise en œuvre : comment se connecter, demander à nos requérants de nous envoyer un avis, recevoir et traiter un avis, renvoyer une réponse, facturer, etc.
Nous pratiquons maintenant des téléexpertises depuis plusieurs mois, et cela a été une avancée très profitable à notre pratique.

 

En pratique comment fonctionnez-vous ?

Nous avons communiqué auprès de nos correspondants habituels pour les informer que les demandes d’avis devaient désormais être adressée par la messagerie sécurisée MonSisra. Nous avons également sensibilisé nos confrères aux éléments obligatoires à transmettre (éléments cliniques, numéro de sécurité sociale etc…). Une fois que le process est rentré dans les habitudes, cela fonctionne parfaitement bien ! Nous sommes principalement sollicités par des médecins généralistes.

 

Comment est sollicité l’ESS Cardio + et pourquoi ?

L’ESS Cardio + est une activité expérimentale « article 51 » avec réalisation de bilans cardiologiques complets par une équipe infirmière formée et équipée, expertise de ces bilans par des cardiologues à distance, et enfin coordination de suivis de pathologies chroniques par une infirmière de pratique avancée. L’expérimentation est soumise à une série de conditions reprises dans le cahier des charges, comme le territoire (nous intervenons pour le moment dans l’Allier puis nous aurons comme objectif de développer l’activité dans l’Ain et la Haute-Loire), comme le type de patients (patients vulnérables).

L’E.S.S. pratique ainsi des actes de télémédecine pour la prise en charge de ces patients. Nous avons choisi de travailler par MonSisra pour la réception des demandes de prise en charge par l’ESS, et la satisfaction est totale, tant dans la qualité de l’outil que la qualité des échanges avec l’équipe, à l’écoute de nos besoins. Nous utilisons de plus l’outil MesPatients permettant le suivi des pathologies chroniques.

 

Qu’est-ce que vous apporte l’usage des outils numériques régionaux ?

J’ai intégré l’usage de MonSisra et de MesPatients à mon activité libérale pour la pratique de la téléexpertise, et à mon activité de coordinateur régional du projet ESS Cardio+ AuRA.

Ces outils sont simples d’utilisation, accessibles partout, l’équipe du GCS Sara très à l’écoute de nos besoins. Il en ressort un bénéfice quantitatif et qualitatif pour la prise en charge de nos patients.